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le blog de Bourdjolbo TCHOUDIBA

L'étau se resserre de plus en plus sur le Gouvernement de S. Kebzabo

Le gouvernement de Saleh Kebzabo après six mois, vers une banqueroute ? 

 

De crise en crise, le Tchad travers une zone de turbulences socio-économique et politique sans précédent. Les choses se compliquent de plus en plus pour le gouvernement dirigé par le vieux Kebzabo. Entre un Président entouré d'une équipe qualifiée de cercle d'ami.es par certains Tchadiens et d'une centaine de conseillers dont les décrets de nomination tombent chaque jour et un gouvernement qui n'a pas la main mise sur l'appareil de l'Etat, on se demande à qui incombe la responsabilité de cette dérive totale ?

 

L'entrée de l'ancien chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo dans le Gouvernement de Transition, deuxième phase comme Premier Ministre après avoir joué un rôle clé, acteur principal du fameux Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) avait été ressentie comme un grand abandon et une trahison par le bas peuple qui voyait en lui l'opposant modèle qui pourrait sortir le pays du gouffre noire de la misère et de la mauvaise gouvernance. Comme il avait décidé ainsi, on se disait alors attendons voir.

 

Saleh Kebzabo avait accepté de diriger le Gouvernement de Transition II, porté par une approche politique très différente "combattre l'ennemi de l'intérieur". Beaucoup savaient que c'était l'utopie, mais le bénéfice du doute lui a été donné et en un stratège, il s'est lancé dans cette quête avec une équipe qui était composée des tacites du régime. Un vrai paradoxe venant d'un sexagénaire incompris depuis toujours par les Tchadiens. 

 

Aujourd'hui, l'étau se resserre sur son gouvernement qui traverse une zone de turbulence et en même temps on se demande si le vieux Kebzabo qui a les carrures d'un vrai homme d'Etat voulait réellement changer les choses de l'intérieur en acceptant de jouer un rôle de seconde zone ou bien voulait-il seulement profiter de la dernière chance pour se mettre pleine la tronche afin d'assurer sa retraite ? 

 

Il est encore tôt de voir le changement mais entre-temps, le pays traverse une crise multidimensionnelle sans précédent (manque d'eau, d'électricité, cherté de la vie, insécurité, manque de carburant…). Le bilan de ce six premiers mois est en deçà de l'attente, un résultat mitigé qui attise de critique. Le peuple pleure et commence déjà à demander la démission du gouvernement et la première personne concernée est le Premier Ministre. Lui qui voulait changer de l'intérieur est sur le point de payer le pôt casser d'un système dont il n'a pas la paternité.

 

Pourtant S. Kebzabo est un homme d'Etat capable, il a fait preuve à travers ses engagements et décisions. Sa volonté de vouloir changé les choses n'est plus à démontrer, mais est-ce que c'est suffisant pour remettre les choses sur le bon rail dans un système corrompu, un gouvernement dont il n'a pas le contrôle et dont les hommes sont plus puissants que l'Etat ?

 

C'est à ce niveau que l'on comprend la limite de l'approche de Kebzabo qui consiste à changer de l'intérieur. Cela sonne comme un échec, car son gouvernement reçoit les sanctions du peuple avec une note éliminatoire. 

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